Diviser pour mieux régner. Pour Jeremy Corbyn, la formule ne fonctionne pas. Depuis son élection à la tête du Parti travailliste, il divise certes mais ne règne pas plus facilement. Ses positions très à gauche ne plaisent pas aux plus modérés.
Certains se disent même prêts à engager une guerre civile. Un ancien secrétaire d'Etat de Tony Blair assure ne pas vouloir laisser « une bande de vieux trotskistes prendre le pouvoir ». Ambiance.
Profondes divisions
Si Corbyn ne veut pas jeter de l'huile sur le feu, il devra donc faire preuve de souplesse pendant ces quatre jours de congrès. Donner des gages à ceux qui ont voté pour lui, tout en ménageant ses opposants. Et sur la table, les sujets sont brûlants. A commencer par le programme nucléaire Trident, qui concerne quatre sous-marins. Corbyn est contre, une majorité de députés est pour. Le vote aura lieu demain.
Même scénario pour le référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Dans l'ensemble, le Labour est plutôt pro-européen mais Corbyn, lui, fait partie des rares eurosceptiques. Il a cependant précisé que le parti ne ferait a priori pas campagne pour la sortie de l'UE. Restent tout de même de profondes divisions.