Grèce: le chef des conservateurs promet à nouveau une grande coalition

Les meetings politiques se sont succédé cette semaine avant les élections législatives de dimanche en Grèce. Dans les sondages, la gauche radicale est au coude-à-coude avec les conservateurs. Jeudi, les partisans de Nouvelle démocratie (ND) se sont rassemblés place Omonia, dans le centre d'Athènes. Ils espèrent un retour au calme après huit mois de négociations et de rebondissements.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Sur une affiche, inscrit en gros, le mot « stabilité ». C'est un des thèmes de la campagne des conservateurs pour les législatives de ce dimanche 20 septembre. Un médecin de 40 ans votera pour eux car, selon lui, impossible pour Syriza de mettre en place les réformes du troisième mémorandum. « Ils doivent appliquer des politiques auxquelles ils ne croient pas, analyse-t-il. Ce ne sont pas des libéraux. Ils croient en un grand secteur public avec plein de fonctionnaires, ce n'est pas ce qui arrive en Europe en général. »

Dans son discours, le leader du parti Nouvelle démocratie, Evangelos Meïmarakis, a vivement critiqué les promesses non tenues de Syriza. Mais il maintient sa proposition de faire une coalition. « Mon choix est de former une équipe nationale avec tous ceux qui veulent y participer », a-t-il lancé, devant une forêt de drapeaux grecs brandis par quelques milliers de partisans massés sur la place d'Omonia.

Cette fonctionnaire de 35 ans approuve. Pour elle, c'est la seule solution. « Ce que j'attends, c'est que Nouvelle démocratie unifie tous les Grecs et les sorte de cette crise qui n'en finit pas », explique-t-elle.

Mais jusqu'ici, Alexis Tsipras, le leader de la gauche radicale, refuse cette option. Il estime qu'il ne peut pas collaborer avec ce qu'il appelle l'ancien système politique. La campagne électorale doit s'achever ce vendredi avec le discours du Premier ministre sortant, lors d'un rassemblement à Athènes.

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