Grèce: les petites entreprises à la peine

Les élections législatives en Grèce ont lieu dimanche 20 septembre. Ce sont les deuxièmes cette année, sans compter le référendum de juillet. Un climat d'instabilité politique peu propice aux affaires et qui vient s'ajouter aux cinq années de récession. Surtout, depuis fin juin, le gouvernement a instauré le contrôle des capitaux. Une mesure qui a porté un coup très dur aux petites entreprises.

De notre correspondante à Athènes, Charlotte Stievenard

Les étiquettes sortent une à une de la machine. En deux mois, l'entreprise de Giannis Karachalios a accumulé 20 000 euros d'impayés de ses fournisseurs étrangers. En cause, les virements internationaux rendus difficiles par le contrôle des capitaux. Après ces élections, cet entrepreneur espère le retour au calme : « L'état psychologique des gens est très importante pour l'économie. S'ils se sentent forts et sûrs de l'avenir, ils continuent de dépenser. S'ils se sentent bien, heureux, ils dépensent. »

Rien qu'en juillet, les petites entreprises ont perdu en moyenne la moitié de leur chiffre d'affaires. C'est le résultat d'une étude de la Confédération des indépendants, artisans et commerçants. Pour un de ses auteurs, Giorgos Thanopoulos, beaucoup de compagnies n'étaient pas prêtes pour affronter les restrictions de retraits aux banques, par exemple : « Je pense que si les paiements en ligne et par carte étaient plus courants pour les consommateurs, les effets du contrôle des capitaux auraient été moins importants sur les entreprises. »

Depuis, beaucoup ont investi dans le matériel nécessaire aux paiements par carte, mais selon l'étude, d'ici la fin de l'année, 63 000 entreprises pourraient tout de même fermer.

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