L'économie grecque est à bout de souffle. Le pays sera en récession cette année et en 2016. L’activité économique s'est fortement ralentie depuis juillet à cause notamment de la mise en place du contrôle des capitaux qui limite les retraits bancaires et empêche pratiquement les virements à l'étranger. Le système bancaire, quant à lui, manque cruellement de liquidités. Les banques ont un besoin d’urgence de recapitalisation : au moins 15 milliards d’euros pour éviter des faillites en série. Depuis le début de l’année, 30 milliards d’euros ont quitté les banques grecques.
Les autres indicateurs de l’économie sont dans le rouge. Les indices de productivité ont plongé tandis que le moral des entrepreneurs et des ménages est au plus bas ce qui pénalise la consommation, moteur essentiel pour la relance. A cela s'ajoute le poids de la dette, 175 % du PIB, qui, avec la nouvelle aide, va encore flamber. On voit donc mal comment la Grèce peut réussir satisfaire les exigences de ses créanciers.