Le groupe constitué majoritairement de Syriens et d'Afghans - des hommes, des femmes et des enfants - a passé la frontière au niveau de Tovarnik, dans le nord-est de la Croatie, après avoir transité par la ville serbe de Sid. Ils ont été interpellés par la police croate peu après avoir franchi la frontière mercredi 16 septembre. Les forces de l’ordre ont fait état dans un premier temps d'un groupe d’« une vingtaine de migrants, essentiellement de femmes et d’enfants » soulignant qu'ils s'agissait des premiers migrants recensés depuis les nouvelles mesures de Budapest.
La Croatie a assuré qu'elle permettra leur passage sans encombre et a indiqué avoir déployé 6 000 policiers à ses frontières. Elle pourra aussi augmenter ces effectifs si nécessaire.
Le pays s'est dit prêt à recevoir 3 000 migrants dans différents sites d'accueil et a convoqué son Conseil de sécurité nationale. Son Premier ministre, Zoran Milanovic, a récemment exclu toute construction d'une clôture frontalière comme celle érigée par la Hongrie.
La Hongrie se barricade
Le dernier point de passage non autorisé entre la Serbie et la Hongrie a en effet été fermé mardi 15 septembre. Pour Gérard Sadik, coordinateur à la Cimade, une association qui vient en aide aux migrants, réfugiés et demandeurs d'asile, « la Hongrie frôle l’illégalité ». « Le mur qu’ils construisent pose problème. Ils ont clôturé toute la frontière, mais ont gardé des points de passage autorisés, ce qu’on appelle des points de douane », précise-t-il.
Les autorités hongroises veulent aussi « protéger » la frontière avec la Roumanie. Mais selon Gérard Sadik, c’est une mesure de « prévention ». « Il n’y a pas eu beaucoup d’arrivées régulières de personnes "extra-communautaires" qui passent par la Roumanie. »