Crise des migrants: l'Europe continue d’étaler ses divisions

Plusieurs pays s'opposent à la politique prônée par Berlin pour accueillir avec «générosité» la vague de réfugiés qui continue de grossir sur les routes d'Europe, où entre la Hongrie et l'Autriche par exemple, le flux reste très dense. Le trafic ferroviaire a repris entre les deux pays après une suspension temporaire. Tous les jours, 2000 migrants quittent Budapest en train. Tandis que l'afflux continue à la frontière sud, en provenance de Serbie.

Avec notre correspondante à BudapestFlorence Labruyère

Plusieurs dizaines de prisonniers ont été réquisitionnés pour achever au plus vite la barrière anti-migrants. Ordre du premier ministre Viktor Orban.

Pendant ce temps, l’afflux de réfugiés continue. Plus de 3000 personnes ont franchi la frontière en une seule journée [jeudi, ndlr], un record. Alors que des centaines de migrants attendent sous la pluie d’être transportés dans des centres d’accueil, le gouvernement commence seulement à coopérer avec le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

Celui-ci a envoyé des dizaines de tentes et 4000 couvertures qui devraient arriver vendredi dans le sud du pays. Sur le terrain, les bénévoles continuent à être en première ligne. Ils coopèrent avec la police et coordonnent la distribution de l’aide.

Pendant ce temps, les ministres font des déclarations contradictoires. L’un annonce que des zones de transit seront mises en place la semaine prochaine à la frontière. L’autre annonce qu’il n’y aura pas de zones de transit. Le gouvernement hongrois ressemble de plus en plus à un bateau ivre.

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