Avec notre envoyée spéciale à Nickelsdorf, Juliette Gheerbrandt
A l'arrivée, le soulagement est immense. Les familles ont souvent fait un voyage terrible pour parvenir jusqu'à Nickelsdorf. Il a fallu marcher le long de l’autoroute, tandis que certaines femmes portaient leur enfant sur l’épaule, enroulé dans une couverture, sous la pluie. Un jeune adolescent, blessé à la jambe, fait les derniers mètres en boitant. Tous ces migrants ont marché des jours pour venir ici depuis Budapest.
Les plus chanceux arrivent en train, mais du côté hongrois, puisqu’il n’y a pas de train qui traverse la frontière, puis ils marchent. Arrivés à Nickelsdorf, ils reçoivent toute l’assistance dont ils ont besoin. Le contraste est très grand avec la capitale hongroise.
« Ce pays est formidable »
« J'aime tout ici ! », confie Salim Adnan, un jeune Irakien de 19 ans. « Les gens de ce pays sont vraiment bien. Ils nous aident, ils nous ont donné des vêtements, à manger, tout. On est vraiment heureux. Tous mes amis qui sont arrivés ici sont heureux. Ils me disent "ce pays est formidable" », conclut-il.
Des autorités accueillantes
Les autorités les renseignent et s’occupent d’eux. Les habitants sont très mobilisés également. Samedi soir, sous la bruine, devant la toute petite gare, il y avait de nombreuses tentes de nourriture, des vêtements chauds, beaucoup de secouristes aussi pour les soins. A Nickelsdorf, les autorités ont également mis 300 lits de camp à disposition à la Halle Nova Rock, un lieu de festival non loin d’ici reconverti en centre d’accueil.
Plus de 6 000 personnes ont passé la frontière dans la journée de samedi et d’autres continuent à arriver. Le dernier train pour Vienne hier soir est parti à 22 heures et les autorités autrichiennes ont dit qu’elles en affréteraient autant qu'il sera nécessaire pour que ces migrants puissent rejoindre l’Allemagne.