C’est l’une des compagnies privées spécialisées dans le transport des touristes en Grèce qui a fourni le navire. Le ferry pourra accueillir jusqu’à 2 500 réfugiés. Mais ces derniers ne pourront y rester qu’une à deux nuits, pas une de plus. Autre limite du dispositif : le navire sera réservé aux ressortissants syriens, les seuls à être considérés par la Grèce comme des réfugiés de guerre. Aucune mesure n’est prévue pour les ressortissants venus d’Irak ou d’Afghanistan, considérés comme des migrants économiques.
Réservé à l'enregistrement des Syriens
« Le navire ne servira pas au transport, il servira à l’enregistrement des réfugiés », explique Zacharoula Tsirigoti, l’officier de police chargée de l’accueil des réfugiés. Dès que les réfugiés ont obtenu leur laissez-passer leur permettant de se rendre à Athènes, les réfugiés devront quitter l'île en empruntant les lignes commerciales qui font la traversée entre l'île de Kos et la capitale. Contrairement à certaines informations qui ont circulé ces derniers jours, le bateau ne fera pas de rotation et ne servira pas lui-même à évacuer les migrants qui sont sur l'île. « Il restera jusqu’à la fin du mois d’août. Après, la météo va changer et pour les réfugiés, il sera plus difficile de venir sur l’île… Alors, nous aviserons ! », poursuit l'officier de police.
Un dispositif provisoire
A la fin du mois d'août, le navire devrait donc repartir. Les autorités grecques tablent sur une diminution du nombre de traversées à partir de septembre car les conditions météo seront alors moins favorables. Une projection contestée par les ONG qui travaillent avec les migrants qui rappellent qu'en septembre les arrivées se poursuivent à un rythme soutenu.
Ce bateau est une solution provisoire et donc insuffisante aux yeux de Constance Theisen, de l’ONG Médecins sans Frontières qui réclame un centre d'accueil permanent. « Nous appelons les autorités grecques depuis décembre 2014 à organiser un réel système de réception sur l'île de Kos. Un bateau pendant deux semaines, ce n'est pas un système, ce sont des mesures temporaires. Mais comme il y a des arrivées sur l'île tous les jours, il nous faut vraiment un système de réception sur l'île », martèle-t-elle.