Le plan d’aide à la Grèce soumis au vote du Parlement français

L’accord sur la Grèce a permis à François Hollande de valider sa stratégie de conciliateur dans un dossier difficile sur lequel les Européens étaient divisés. En organisant, ce mercredi, un vote au Parlement français, le chef de l’Etat s’assure du soutien des parlementaires globalement satisfaits du résultat de la négociation. Même si déjà le contenu de l’accord imposé aux Grecs suscite des interrogations.

Les parlementaires voulaient voter sur le nouveau plan d’aide à la Grèce. François Hollande leur a donné satisfaction. Il est vrai que le chef de l’Etat ne prend pas grand risque en demandant le soutien des députés et des sénateurs. Son rôle dans la négociation a été assezlargement saluédans la classe politique française.

Au-delà du concert de louanges des socialistes légitimistes, les frondeurs ont aussi réagi positivement, la gauche radicale a été moins virulente qu’à son habitude. Et même du côté des Républicains, les attaques ont été mises en sourdine.

Principal motif de ces réactions mesurées : l’accord permet d’éviter le fameux « Grexit », la sortie de la Grèce de la zone euro, tant redoutée. Reste que les conditions de l’accord commencent à être commentées. François Hollande a eu beau dire lors de son intervention du 14 juillet que cet accord « n’humiliait » pas la Grèce, il impose tout de même des réformes très dures qui vont prolonger l’austérité pour des années.

Des voix, comme celle de Jean-Luc Mélenchon, commencent à s’élever pour le dire. Cela ne changera pas l’issue du vote, mais à terme cela pourrait laisser un goût amer à ceux qui, dans la majorité, ont défendu la Grèce, et poser par la suite la question de savoir si la fin justifie toujours les moyens.

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