Les parlementaires voulaient voter sur le nouveau plan d’aide à la Grèce. François Hollande leur a donné satisfaction. Il est vrai que le chef de l’Etat ne prend pas grand risque en demandant le soutien des députés et des sénateurs. Son rôle dans la négociation a été assezlargement saluédans la classe politique française.
Au-delà du concert de louanges des socialistes légitimistes, les frondeurs ont aussi réagi positivement, la gauche radicale a été moins virulente qu’à son habitude. Et même du côté des Républicains, les attaques ont été mises en sourdine.
Principal motif de ces réactions mesurées : l’accord permet d’éviter le fameux « Grexit », la sortie de la Grèce de la zone euro, tant redoutée. Reste que les conditions de l’accord commencent à être commentées. François Hollande a eu beau dire lors de son intervention du 14 juillet que cet accord « n’humiliait » pas la Grèce, il impose tout de même des réformes très dures qui vont prolonger l’austérité pour des années.
Des voix, comme celle de Jean-Luc Mélenchon, commencent à s’élever pour le dire. Cela ne changera pas l’issue du vote, mais à terme cela pourrait laisser un goût amer à ceux qui, dans la majorité, ont défendu la Grèce, et poser par la suite la question de savoir si la fin justifie toujours les moyens.