Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Pour le Premier ministre roumain, la situation devient de plus en plus compliquée. Accusé de corruption, il est aujourd’hui mis en examen pour des faits qui remontent à 2007. A l’époque, Victor Ponta était avocat et les procureurs l’accusent d’avoir touché environ 50 000 euros de la part d’un proche. Afin de justifier cette somme, l’actuel chef du gouvernement aurait rédigé de fausses factures.
Pour un pays habitué aux scandales de corruption avec des montants atteignant plusieurs millions d’euro, la somme dont on parle dans le cas de Victor Ponta ne représente pas grande chose. De plus, les faits remontent à il y a longtemps. C’est pour cela que dans le cercle du Premier ministre, on parle d’une machination politique, voire d’une vengeance de la part des procureurs.
Afin de limiter les dégâts au sein du Parti social-démocrate au pouvoir, Victor Ponta vient de se retirer de la présidence de cette formation. De l’avis des experts, ses jours à la tête du gouvernement sont également comptés, car il lui sera de plus en plus difficile de diriger l’exécutif alors que l’enquête avance.