De notre correspondante à Athènes,
Les internautes grecs se sont affrontés notamment sur la question de la taille de leurs manifestations respectives, particulièrement vendredi 3 juillet lorsqu'elles ont eu lieu le même jour. Quelque 25 000 personnes pour le « non » et 20 000 pour le « oui », selon les médias locaux. Cette version a été contestée en ligne par certains partisans du « non ». Un internaute a même créé une carte qui montre la répartition des deux rassemblements autour de leurs places respectives. Pour lui, impossible qu'il y ait eu seulement 5 000 personnes en plus côté « non ».
Médias traditionnels critiqués
Un autre sujet de discussion regroupé sous le hashtag #greekmediapropaganda sur le réseau social Twitter met en lumière un climat de défiance vis-à-vis des médias traditionnels. Certains des internautes dénoncent le parti-pris des médias grecs pour le « oui », à coups d'interviews d'électeurs bien choisis et de files de retraités paniqués devant les banques. Une couverture de la campagne éloignée de la réalité, selon ces internautes, comme l'a montré le résultat du référendum.
Varoufakis, égérie des réseaux sociaux
La personnalité qui a le plus occupé les réseaux sociaux cette semaine, c'est sans surprise le désormais ex-ministre grec des Finances Yanis Varoufakis. L'agitation a été provoquée à la fois par sa démission lundi 6 juillet mais aussi à cause de son éditeur Etl. Ce dernier a annoncé une possible réédition du livre de Yanis Varoufakis « Le Minotaure planétaire ». Etl a demandé à la presse de parler de l'ancien ministre en utilisant le terme de #ministerofawesome, le formidable ministre en quelque sorte. Aussitôt, le réseau social Twitter s'est empli de commentaires ironiques sur ses échecs économiques et sur le choix de faire de la publicité dans un moment aussi critique.