Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Brandissant l'épouvantail de la crise économique grecque, le trésorier du royaume s'est donné pour mission de « sécuriser l'avenir de la Grande-Bretagne » et pour ce faire, George Osborne a annoncé avoir trouvé 17 milliards d'euros d'économies dans les dépenses sociales et 7 milliards de plus en s'attaquant à l'évasion fiscale.
« Ce sera un budget pour les gens qui travaillent et pour passer d'une société de bas salaires, dépenses sociales élevées et impôts élevés à une société de hauts salaires, dépenses sociales basses et impôts bas », détaille-t-il. Voilà résumée dans cette phrase toute l'idéologie derrière ce budget 100% conservateur. L'objectif est de réduire le poids de l'Etat au plus faible niveau possible.
Pour y arriver, George Osborne a décidé de limiter le total des diverses allocations perçues par une famille à un maximum annuel de 32 000 euros, contre 36 000 aujourd'hui. Le gouvernement va aussi diminuer les aides au logement, notamment pour les familles aisées et limiter les crédits d'impôts pour les familles nombreuses.
Pour contrebalancer, il a annoncé la création d'un nouveau salaire minimum national l'année prochaine. Il sera obligatoire et atteindra 12,50 euros par heure d'ici 2020. Enfin, reprenant une promesse de campagne de ses adversaires travaillistes, George Osborne a décidé d'abolir le statut controversé de non-résident fiscal permanent.