Avec notre bureau de Bruxelles,
C’est toujours l’impasse entre la Grèce et ses créanciers à cinq jours d'un possible défaut de paiement. Les deux parties vont présenter des documents séparés lors d'une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro ce jeudi, suivie d'un sommet de l'UE.
De fait, depuis hier, on est passé, à Bruxelles, à une nouvelle formule avec un cercle restreint de négociateurs, à haut niveau. Cette formule est censée permettre de lisser les derniers problèmes sur le plan politique. Ce cercle restreint rassemble outre le Premier ministre grec Alexis Tsipras, les dirigeants des institutions financières, Commission européenne, Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne, à qui il faut ajouter les présidents de l’Eurogroupe et du Mécanisme européen de stabilité financière.
Deux textes, deux visions
Mais, force est de constater que les discussions n'ont pas été plus fructueuses. Et le document commun tant attendu ne sera pas sur la table des ministres des Finances de la zone euro. A la place, deux textes, deux visions différentes des compromis à trouver.
« Les Grecs ont plutôt fait des pas en arrière » dans les dernières négociations, « il y a plutôt un plus grand éloignement qu'un rapprochement », a estimé Wolfgang Schäuble, le ministre allemand à son arrivée à la réunion de l'Eurogroupe.
Les points qui bloquent sont toujours les mêmes, à savoir pour les Grecs, l’absence de l’allègement de la dette dans les négociations ; pour les créanciers, la hausse de la TVA et la réforme des retraites.