Angela Merkel peut-elle sauver la Grèce ?

Les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont convenu d'une ultime réunion lundi soir pour trouver une solution à la crise de la Grèce. Mais une fois de plus, l'issue des discussions reposera en grande partie sur la chancelière allemande. L'Allemagne est le premier débiteur d'Athènes et, à ce titre, aucune décision ne sera possible sans son assentiment. 

Avec notre correspondante à BerlinAnne Mailliet

La chancelière allemande Angela Merkel en est convaincue : il faut sauver la Grèce et lui éviter le défaut de paiement. Mais jusqu'où peut-elle aller ?

Acceptera-t-elle, en échange de réformes, de lâcher du lest, voire même de donner son accord à une restructuration de la dette grecque sous certaines conditions ? Un pari risqué pour Angela Merkel.

Car au sein de son propre parti, les réticences sont fortes : les députés conservateurs qui sont prêts à laisser tomber Athènes se comptent par dizaines. Or la chancelière aura besoin du soutien du Parlement pour valider un éventuel accord entre la Grèce et ses créanciers.

Angela Merkel veut aider les Grecs, mais prendra-t-elle le risque de se mettre à dos une partie de sa majorité et de l'opinion publique ? Selon un sondage de la chaîne allemande ZDF, 51 % des Allemands sont désormais favorables à une sortie de la Grèce de la zone euro, alors qu'ils n'étaient que 33 % en début d’année.
 

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