Le téléphone a beaucoup fonctionné ce week-end entre la Grèce et ses partenaires européens.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a tenu un long conseil des ministres a Athènes, afin de mettre au point des propositions de réformes de nature à lever le conflit qui l'oppose depuis des semaines aux créanciers européens et au FMI.
Les propositions que les Grecs ont annoncé avoir présentées à Berlin, Paris et Bruxelles visent un accord qui satisfait toutes les parties, selon un communiqué du bureau du Premier ministre, afin d’apporter une « solution définitive et non provisoire » à la crise, rapporte notre envoyée spéciale à Athènes, Aabla Jounaïdi.
Alexis Tsipras est ce dimanche soir à Bruxelles pour préparer le terrain. Il devrait rencontrer dès lundi matin les dirigeants de l'UE, de la BCE et du FMI, avant la réunion à la mi-journée des ministres des Finances de la zone euro puis celle dans la soirée des chefs d'Etat et de gouvernement.
De leur coté, les créanciers de la Grèce ont décidé d'une réunion en urgence ce dimanche à 15h GMT.
La Grèce pourrait faire de nouvelles concessions pour obtenir le déblocage d'une tranche de plus de 7 milliards d'euros et éviter le défaut de paiement, mais elle y mettrait comme condition un plan de relance de l'économie et une restructuration de sa dette.
Dimanche soir à Athènes, face au Parlement, plus de 7000 partisans de Siriza étaient réunis pour soutenir le gouvernement et appeler à la fin de l’austérité.