Si fin juin, la Grèce ne peut pas payer le milliard et demi d'euros qu'elle doit au FMI, elle sera en défaut de paiement. Si cela conduisait Athènes à une sortie de la zone euro et à cesser tout remboursement, ce n'est pas tant ce montant-là qui serait en jeu, mais les 240 milliards d'euros prêtés à la Grèce depuis 2010.
À ce stade, la restructuration et l'effacement des créances ne seraient plus une hypothèse, mais une nécessité. Or, la dette grecque est principalement détenue par les États européens et chacun d'entre eux se retrouverait donc avec ce que l'on appelle : une ardoise.
À titre d'exemple, la Grèce serait redevable à la France d'un peu plus de 68 milliards d'euros. Le gouverneur de la banque de France, Christian Noyer, évalue la réduction de moitié de la dette grecque à l'équivalent de 1 000 euros par Français. Comme il n'est pas imaginable que le gouvernement présente directement la note au contribuable, c'est bien la dette publique de la France qui serait augmentée d'autant.