Roumanie: accusé de conflit d’intérêt, Victor Ponta reste au pouvoir

Pas de changement en vue à la tête du gouvernement roumain : Victor Ponta reste au pouvoir. Le Premier ministre, accusé de conflit d’intérêt, a échappé à une motion de censure déposée par l'opposition de centre-droit au Parlement. Le résultat a été sans surprise.

Victor Ponta pouvait aborder l’échéance avec une relative sérénité. La coalition de centre-gauche au pouvoir dispose d’une large majorité. Résultat : il a manqué 84 voix pour que la motion de censure du Parti national libéral soit adoptée.

Mardi 9 juin déjà, le Premier ministre avait obtenu du Parlement le rejet de la requête du parquet anti-corruption qui demandait la levée de son immunité parlementaire. L'organe judiciaire a donc dû suspendre son enquête qui porte sur la période où Victor Ponta était déjà Premier ministre.

Une nouvelle motion de censure en automne

Le parquet soupçonne l'exécutif d’avoir touché de l’argent d’un avocat, Dan Sova, que Ponta a ensuite nommé ministre dans son gouvernement. Le Premier ministre fait par ailleurs l’objet d’une enquête criminelle pour des faits présumés de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale et faux et usage de faux du temps où il était avocat, entre 2007 et 2011.

Mais la motion de censure n’était pas seulement liée aux ennuis judiciaires de Victor Ponta. L’opposition lui reproche aussi d’avoir empêché les votes des Roumains de l’étranger lors de la présidentielle de novembre. Elle a promis de déposer une nouvelle motion de censure à l’automne et entend bien faire en sorte que le Premier ministre ne puisse se maintenir au pouvoir jusqu’aux législatives de 2016.

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