Les retraités grecs sont rassurés. Certes, le Conseil d'Etat n'oblige pas Athènes à leur payer les coupes effectuées depuis trois ans, mais ils verront leurs revenus rétablis au niveau d'avant 2012.
C'est le gouvernement précédent Samaras qui, sous la pression de la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), avait décidé de diminuer les retraites et les retraites complémentaires, afin de permettre au pays de retrouver l'équilibre budgétaire.
Le Conseil d'Etat estime que l'impact des coupes n'a pas été évalué et rappelle que l'austérité des années 2010-2013 a pris un caractère totalement sauvage. L'Etat doit donc revaloriser les pensions et cela pourrait lui coûter entre 1 et 1,5 milliard d'euros.
Cette décision vient conforter la position d'Athènes face à ses créanciers. Il serait difficile d'exiger de la Grèce des mesures jugées inconstitutionnelles. Les négociations pourraient porter désormais sur l'excédent budgétaire. Or, il faudra financer ces nouvelles dépenses au risque d'aggraver le déficit public du pays qui vient d'avoir sa note abaissé en raison d'un possible défaut sur sa dette.