Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Romain Lemaresquier
Pendant près de deux heures d’entretien, François Hollande, Angela Merkel et le Premier ministre grec Alexis Tsipras ont eu le temps d’aborder la situation très complexe de la Grèce, qui risque de se trouver en situation de défaut de paiement à la fin du mois, si aucune solution n’est trouvée.
Des discussions politiques et non techniques, qui se sont déroulées dans une bonne atmosphère, selon la chancelière allemande. François Hollande et Angela Merkel ont à nouveau répété qu’un accord devait d’abord être trouvé avec les trois institutions, les trois créanciers que sont l’Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international. « Nous avons décidé d'intensifier l'effort pour régler les différents qui demeurent et avancer vers une solution » a déclaré le Premier ministre grec à l'issue de cet entretien.
La solution sortira des discussions que mène la Grèce avec cette troïka. François Hollande et Angela Merkel sont parvenus à mettre d’accord ces trois créanciers la semaine dernière à Berlin. La Grèce doit désormais formuler des propositions acceptables, notamment sur la TVA, les pensions ou encore les réformes structurelles. Des propositions qui devront être annoncées rapidement afin d’éviter un défaut de paiement qui nuirait à toute la zone euro.
Cette crise pèse également sur les économies des autres pays de l’Union. Ce jeudi, le Premier ministre grec rencontrera à nouveau le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Ce sera, peut-être, l’occasion d’annoncer enfin des propositions qui permettront une sortie de crise.