Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Dans un discours d'une demi-heure, Alexis Tsipras a expliqué vouloir des réformes réalistes. Pour lui, « personne ne souhaite la rupture ». En témoigne, le report des remboursement de la dette grecque à fin juin, accepté par le Fond monétaire international (FMI). Mais M. Tsipras a également qualifié les dernières propositions des Européens d'absurdes. Selon le Premier ministre, les créanciers doivent désormais prouver qu'ils travaillent à une solution viable « et pas dominer et humilier une nation entière, parce que si c'est ce qu'ils font, ils auront le résultat inverse ».
Le Premier ministre s'est dit choqué par les propositions des créanciers présentées ce mercredi. Pour lui, elles ne reprendraient pas les points discutés lors des négociations. Dans son discours, Alexis Tsipras a ensuite appelé à mettre fin à cinq années de négociations continues : « Nous avons besoin d'une solution définitive pour la Grèce comme pour l'Europe. Une solution qui mettra un terme une fois pour toute à toutes les discussions sur une sortie de la Grèce de la zone euro. Ces discussions qui risqueraient d'être des prophéties auto-réalisatrices de la crise. »
Le gouvernement d'Alexis Tsipras souhaite travailler sur sa propre liste de réformes fournie en début de semaine. Contrairement à celle des créanciers, elle contient un chapitre sur la restructuration de la dette publique. Le Premier ministre grec cherche également ici à rassurer sa base. Dans la majorité, une partie des députés conteste les concessions déjà faites par le gouvernement, comme celle sur les privatisations. M. Tsipras a également appelé l'opposition à clarifier sa position.