Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
La décision du gouvernement d'Alexis Tsipras est arrivée à la dernière minute. Quelques heures plus tôt, Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international se disait confiante. Le Premier ministre grec lui avait assuré qu'il effectuerait bien le remboursement dû ce vendredi.
Alexis Tsipras, tout comme ses créanciers, se disent proche d'un accord. Mais pour le Premier ministre grec, la liste de réformes proposée cette semaine par ses partenaires européens et le FMI ne peut pas être une base de travail. Elle ne prendrait, selon lui, pas en compte les progrès faits lors des discussions à Bruxelles ces derniers mois.
Alors que les caisses sont vides, il lui faut donc encore du temps pour débloquer le versement des 7,2 milliards d'euros prévus par le deuxième plan d'aide et jusqu'ici conditionnés à de nouvelles mesures d'austérité. Le Premier ministre doit donc également encore convaincre sa majorité d'accepter certaines concessions. Il commence dès ce vendredi au Parlement où il présentera l'évolution des négociations devant les députés.