Dans sa tribune, Alexis Tspiras revient sur les réformes consenties par son gouvernement pour obtenir la deuxième tranche d’aide du FMI, quelque 7 milliards d’euros, et rembourser ses dettes. Hausse de certaines TVA, lutte contre l’évasion fiscale, notamment. Des efforts jugés insuffisants par les partenaires européens.
« S’il n’y pas d’accord ce n’est pas à cause de notre intransigeance », martèle Tspiras dans le journal Le Monde. Mais à cause d’une « obsession » des représentants institutionnels qui cherchent à « couvrir l’échec de leur programme ». Un programme d'austérité qui a mis, selon lui, la Grèce à genoux.
Le risque de la stratégie européenne, poursuit Alexis Tspiras, est de transformer la zone euro d’union monétaire en simple zone de taux d’échange, sous fonds d’incertitude économique.
Le Premier ministre fustige ainsi une zone euro « où le noyau central imposerait les règles dures d’austérité et d’ajustement » aux pays membres, avec « sanctions » pour ceux qui refusent d’obéir. La Grèce étant la première victime. « Quelle stratégie pourrait l’emporter ? » s'interroge Alexis Tspiras. « Celle de l’égalité et de la démocratie ou celle de la rupture et finalement de la division ? »
Une tribune qui tombe alors que la Grèce est au menu d'un mini sommet européen ce 1er juin. Angela Merkel, François Hollande et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker se retrouvent pour un dîner à Berlin afin de discuter du dossier grec et des réformes de l'institution souhaitées par Londres.
→ L'édito d'Alexis Tsipras dans Le Monde : « S'il n'y a pas encore d'accord, ce n’est pas à cause de notre intransigeance »