Accueil des migrants: en Italie, le Nord traîne des pieds

La marine britannique a porté secours, ce dimanche 7 juin, à quelque 500 personnes à bord de quatre embarcations en détresse au large des côtes italiennes. La veille, l’Italie, appuyée par plusieurs navires européens, a secouru des milliers de candidats à l’exil. Mais dans la péninsule, les élus s’écharpent pour savoir qui les accueillera.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

La vaste opération coordonnée par la marine militaire et les garde-côtes italiens, qui a aussi mobilisé des navires britanniques, irlandais, allemands et espagnols, a permis de secourir 14 embarcations en difficulté au large des côtes libyennes. Parmi les 3 480 migrants secourus samedi, ceux déjà arrivés au port de Lampedusa en Sicile sont Nigérians ou Erythréens.

Problème et non des moindres, alors que le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano demande un effort urgent aux régions du Nord de l’Italie pour accueillir des demandeurs d’asile, le gouverneur de la Vénétie, Luca Zaia, fait savoir qu’il ne veut pas un immigré de plus.

« En Vénétie, explique-t-il dans un entretien au Corriere della Sera, nous avons 514 000 immigrés en situation régulière, soit 11% de la population. Mais 42 000 de ces immigrés sont sans travail. La Vénétie est comme une bombe prête à exploser. Il n’y a pas d’espace pour accueillir de nouveaux migrants. »

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Pour le gouverneur de la Vénétie, la seule solution est de trouver un accord au niveau européen pour que chaque pays assume pleinement ses responsabilités.

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