Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La réunion avait pour but de maintenir la pression sur les séparatistes pro-russes - soutenus par Moscou selon Kiev - accusés de lancer une nouvelle offensive contre la localité de Mariinka, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk dans l'est de l'Ukraine. C'est la preuve que « la voie militaire n'a pas été abandonnée au profit de la voie politique », s'est inquiété Alexander Hug, chef adjoint de la mission de l'OSCE en Ukraine et qui s'exprimait devant le Conseil de sécurité.
Les Russes ont partagé leur crainte de voir les accords de paix de Minsk voler en éclats. Une éventualité que n'exclut plus Yegor Pyvovarov, premier secrétaire de la représentation d'Ukraine à l'ONU : « L'Ukraine va réagir parce que chaque fois qu'on déclare le cessez-le-feu unilatéralement, on perd des vies. Donc à partir de maintenant, nous nous réservons un droit de réponse symétrique aux terroristes. »
Le Conseil de sécurité avait voté au mois de février une résolution qui soutenait les accords de Minsk et qui engageait juridiquement la Russie et l'Ukraine à respecter le cessez-le-feu. En le violant, les Russes savent qu'ils ne risquent pas grand chose puisqu'ils sont membre permanent du Conseil et donc à la fois juge et partie dans ce conflit.