Avec notre bureau à Bruxelles,
Alors qu’un semblant de calme semble être revenu autour de la bourgade de Maryinka, située à une vingtaine de kilomètres de Donetsk et théâtre des vifs affrontements de mercredi et jeudi, les milieux européens se montrent particulièrement préoccupés par cette brutale recrudescence de combats soutenus menés à l’arme lourde.
C’est, et de très loin, l’ensemble d’incidents le plus graves depuis l’entrée en vigueur en février du cessez-le-feu. Même si celui-ci n’a jamais été absolu, il s’est jusqu’ici limité à des échanges sporadiques au pistolet mitrailleur ou au mortier. Et contrairement à ces accrochages, déclenchés à un niveau subalterne de commandement et où les responsabilités étaient largement partagées, la mission spéciale d’observation de l’OSCE, présente sur le terrain, a constaté une offensive unilatérale et à grande échelle provenant du côté pro-russe.
Les assaillants ont pu être repoussés par l’armée ukrainienne, mais ici on note que l’opération a été menée quelques heures seulement après l’arrivée de troupes et de matériel supplémentaires en provenance de la Russie. Ce qu’atteste sans contredit possible des images transmises par les drones de l’OSCE et par les satellites militaires occidentaux qui scrutent en permanence l’est de l’Ukraine.