Italie: un scrutin régional et local marqué par une forte abstention

L'Italie est dans l'attente des résultats officiels des élections du dimanche 31 mai, un scrutin régional et municipal partiel dans sept régions et environ 1 000 communes. Un vote présenté comme un test pour Matteo Renzi et marqué par une forte abstention. Pas encore de résultats complets, mais les projections des instituts de sondage s'affinent. On sait d'ores et déjà que le Parti démocrate de Matteo Renzi s'impose dans cinq des sept régions concernées.

avec notre correspondante à Rome,  Anne Le Nir

Donnée importante du scrutin : le fort taux d'abstention, puisque 53 % des électeurs ont voté contre 64 % lors des régionales de 2010. On observe clairement une désaffection croissante des Italiens envers leur classe politique.

Selon les premières indications, le Parti démocrate de Matteo Renzi conserve la Toscane, les Marches et les Pouilles. L'Ombrie aussi, même si ce sera juste. Le PD remporte enfin la Campanie, mais le candidat qui a battu la droite, Vincenzo de Luca, a été jugé en première instance pour abus de pouvoir. En vertu d’une loi anticorruption, il pourrait donc être contraint à la démission.

Autre problème pour le Parti démocrate de Matteo Renzi, affaibli par des divisions internes croissantes : il perd une région importante, la Ligurie, qui était gouvernée par la gauche depuis l’après-guerre. Elle est remportée par le candidat Giovanni Todi, du parti de Silvio Berlusconi Forza Italia, et soutenu par la Ligue du Nord. Il s'agit d'un conseiller politique duCavaliere. Et en Vénétie, Luca Zaia, le candidat de la Ligue du Nord soutenu par Forza Italia, bat à plate couture la candidate de la gauche.

Quant au Mouvement cinq étoiles, qui n’avait noué aucune alliance, il se confirmerait comme la deuxième force politique derrière le Parti démocrate. La Ligue arriverait en troisième position devant Forza Italia, quatrième parti avec, selon les dernières projections, un peu plus de 10 % des voix, suffisamment pour que Berlusconi revendique encore une existence politique.

Partager :