Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stievenard
Yanis Varoufakis veut mettre en place ce qu'on appelle un programme de divulgation volontaire. Par exemple, un fraudeur grec avec un compte caché en Suisse pourra s'éviter des poursuites en déclarant cet argent. Pour le ministre grec des Finances, la loi devrait être votée d'ici juin, en coopération avec la Suisse : « Le gouvernement grec sera en contact permanent et étroit avec nos collègues suisses jusqu'à ce que cette loi soit approuvée et votée par le Parlement grec. La déclaration politique pourra être signée, annoncée et appliquée. »
Un accord entre les deux pays devrait ensuite permettre d'éviter la fuite des capitaux hors des banques helvètes. Comme l'a rappelé Jacques de Watteville, secrétaire suisse aux questions financières internationales, ces discussions s'inscrivent dans un cadre plus large : « Nous venons de conclure un accord avec l'Union européenne. Il concerne l'échange automatique d'informations. Il devra être signé prochainement et concernera aussi la Grèce. »
La lutte contre la fraude fiscale est donc toujours au programme du gouvernement d'Alexis Tsipras. Elle devient une nécessité alors que les caisses sont vides.