«Nous pouvons trouver un accord, nous en sommes proches ! », assurait hier soir Alexis Tsipras, rassurant dans les mots, efficace dans les actes. Le premier acte le plus urgent était de dissocier le bouillonnant ministre grec de l'Economie Yanis Varoufakis des négociations pour trouver enfin un compromis avec Bruxelles. Les caisses de l'Etat sont vides, il y a un calendrier de remboursement serré, et plus de temps à perdre.
La nouvelle équipe d'experts est désormais emmenée par Euclides Tsakalotos, un économiste, homme discret, plus politique. C'est à lui que rapporteront les équipes grecques de Bruxelles et d'Athènes pour plus de fluidité et une meilleure communication. Euclides Tsakalotos est aussi plus enclin au compromis, notamment concernant les réformes demandées par l'Union européenne et le FMI.
Selon la presse grecque, le gouvernement serait désormais prêt à oublier pour un temps quelques unes de ses promesses électorales, la hausse du salaire minimum notamment. Athènes serait aussi d'accord pour qu'une partie de l'argent tiré des privatisations soit affecté au remboursement des dettes internationales, et au financement du système de sécurité sociale du pays. L'urgence maintenant est de trouver un accord, quitte à le peaufiner a posteriori.