Grèce: première privatisation du gouvernement d'Alexis Tsipras

C’est la première privatisation réalisée en Grèce par le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras, au pouvoir depuis trois mois. L’Etat a cédé pour une durée de 20 ans les droits de paris hippiques à une société privée.

C’est un revirement pour le Premier ministre Alexis Tsipras qui, dès son élection, a qualifié de crime la privatisation de sociétés publiques. Sous la pression de ses créanciers, son gouvernement a vendu les droits des paris hippiques à une société privée gréco-tchèque. Coût de l’opération : 40,5 millions d’euros.

À court de liquidité, la Grèce lâche du lest à ses bailleurs de fonds qui lui demandent de poursuivre les privatisations engagées par le précédent gouvernement. L’exécutif actuel a même changé de vocabulaire après avoir stoppé les privatisations, il parle dorénavant de nationalisation partielle. Le gouvernement de gauche a ainsi assuré les Européens qu’il comptait bel et bien vendre pour 1,5 milliard d’euros d’actifs d’Etat cette année.

Par exemple, Tsipras ne prévoit plus, comme il l'avait initialement annoncé, de suspendre la vente du port du Pirée à une société chinoise. Il est en train de chercher une formule de « consortium » afin de préserver les intérêts publics. Reste à savoir quelle formule proposera le Premier ministre pour la privatisation des 14 aéroports régionaux grecs, dont la gestion a été confiée à l’opérateur allemand Fraport.

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