Volkswagen: Ferdinand Piëch tire sa révérence, la fin d’une ère

Ferdinand Piëch, président du conseil de surveillance du géant automobile Volkswagen, démissionne, mettant fin à la tentative du patriarche du 1er constructeur automobile européen de détrôner le PDG de l'entreprise. C'est aussi la fin d'une ère.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

C’est un peu comme si Dieu le père prenait sa retraite. Un événement quasi impensable. Et pourtant, celui que l’on a souvent présenté comme le « patriarche » du groupe Volkswagen tire sa révérence. Ferdinand Piëch restera dans l’histoire de l’automobile aux côtés d’Henry Ford, d’Eiji Toyoda ou de son grand-père Ferdinand Porsche, le créateur de la Coccinelle.

L’Autrichien, qui avait dirigé Volkswagen pendant une décennie avant de prendre la présidence du conseil de surveillance, avait fait du constructeur le numéro européen avec 12 marques allant des motos Ducati, aux voitures de monsieur tout le monde comme Volkswagen ou Seat en passant par des marques haut de gamme comme Audi, voire de luxe comme Bentley, sans oublier les poids lourds Scania ou Man.

Connu pour son style peu commode, ce visionnaire avait certes pu faire des erreurs mais était souvent arrivé à ses fins. Cette fois, sa tentative de démontage du PDG de Volkswagen Martin Winterkorn, lancée il y a deux semaines, a échoué face à la résistance des autres membres du conseil de surveillance. Ferdinand Piëch s’incline. Mais il reste gros actionnaire chez Volkswagen.

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