A l’issue de sa rencontre avec le ministre grec des Finances, Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, a « salué la confirmation du ministre que le versement dû au Fonds sera effectué le 9 avril » par la Grèce. La rumeur planait en effet depuis la mi-mars sur la volonté de la Grèce d’honorer cette échéance.
Un défaut de paiement aurait eu des conséquences difficilement calculables pour la Grèce : le pays doit en effet présenter d'ici fin avril un nouveau plan de réformes à la zone euro pour espérer continuer à bénéficier de son aide. Le pays veut obtenir une dernière tranche d’aide de 7,2 milliards d’euros, inscrite au plan de sauvetage de 240 milliards d'euros accordé à Athènes depuis 2010 par l’Europe et le FMI, mais bloqué depuis l'automne par l'Europe. Yanis Varoufakis a aussi souligné à l'issue de sa rencontre avec Christine Lagarde qu'il allait essayer d'améliorer « l'efficacité des négociations » avec ses créanciers, rapporte Charlotte Alix, correspondante de RFI aux Etats-Unis.
En quête de soutiens à Washington et Moscou
Aux Etats-Unis, le gouvernement grec cherche donc aussi une oreille plus compréhensive à ses problèmes financiers et tente de desserrer l'étau que constitue l'intransigeance européenne, illustrée au premier chef par l'Allemagne. Après la directrice générale du FMI, le ministre grec des Finances doit rencontrer lundi des responsables du Trésor américain, ainsi que Caroline Atkinson, la conseillère de Barack Obama pour les affaires économiques internationales.
A plusieurs reprises, le gouvernement américain a souligné le rôle géopolitique précieux de la Grèce dans l'est de l'Europe. Mais comme plusieurs appuis valent mieux qu'un, le Premier ministre Alexis Tsipras est annoncé cette semaine à Moscou. Une façon de faire pression sur les Européens dont les relations avec la Russie sont assombries par le conflit en Ukraine.