Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Dans son discours, Alexis Tsipras est finalement peu revenu sur le contenu des réformes. Il a par contre récusé l'idée d'une capitulation du gouvernement face aux créanciers de la Grèce. Il a rappelé pour ça l'adoption, ces dernières semaines, de deux lois du programme de la gauche radicale de Syriza : la première, pour lutter contre la crise humanitaire et la seconde, pour faciliter le paiement des arriérés d'impôts à l'Etat.
Si son prédécesseur conservateur a reconnu avoir voté pour ces deux textes, Antonis Samaras a indiqué que le soutien de l'opposition n'est pas acquis dans ces négociations. Pour Antonis Samaras, le gouvernement emmène surtout le pays vers une prolongation de l'aide internationale.
Les finances du pays sont en effet exsangues. Au mois d'avril, la Grèce devra rembourser plus d'un milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI). Et pour l'instant, toujours pas d'accord sur les réformes pour le versement de la dernière tranche d'aide d'un peu plus de sept milliards d'euros.