Tomas Tranströmer, poète de dimension universelle, a quitté ce monde. Influencé aussi bien par le surréalisme français que par la philosophie chinoise, il s’est imposé dans le milieu littéraire en 1954 avec la publication de son premier recueil intitulé 17 poèmes. En total, il publiera une quinzaine de recueils caractérisés par la captation d’une intimité mystique et du labyrinthe du monde extérieur, le tout rythmé par des métaphores sur la musique et la nature.
Né le 15 avril 1931 à Stockholm d’un père rédacteur et d’une mère institutrice qui l’élèvera seule, il obtient à l’âge de 25 ans un diplôme en psychologie. Ainsi, il travaille d’abord dans le social en s’occupant de toxicomanes, de handicapés et de criminels. En parallèle de sa vocation en tant que poète, il poursuit sa carrière de psychologue jusqu’à 1990, l’année où ses propres soucis de santé commencent.
C’est aussi l’attaque cérébrale qui l’a laissé aphasique d’une part et hémiplégique d’autre part qui changera son style d’écriture désormais réduit à l’essentiel. Après des décennies d’une écriture imprégnée d’une poésie sobre et dotée d’une tonalité juste, il développé à la fin de sa vie un art du haïku tout à fait exceptionnel à l’instar des 45 haïkus de La Grande Énigme publiée avec l’aide de sa femme en 2004. Tomas Tranströmer nous laisse une œuvre traduite dans une soixantaine de langues.
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