Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Il y a un an et demi, la radio-télévision publique grecque avait brusquement affiché des écrans noirs. Après cette fermeture sans préavis de l'ERT, salariés, militants et étudiants avaient aussitôt occupé les bâtiments, choqués par cette mesure sans précédent en Europe.
Le gouvernement socialiste-conservateur, pressé par ses créanciers, s'était alors justifié. Pour lui, il fallait faire des économies sur ce groupe qui employait alors 2 600 personnes. Il avait donc créé une première entité, puis la NERIT, un organisme qui ne compte que 500 employés et considéré comme peu critique vis-à-vis des autorités. Certains anciens salariés et bénévoles s'étaient alors organisés en parallèle pour faire tourner une télévision et des radios indépendantes, ERT Open.
Cette réouverture était une des promesses de campagne d'Alexis Tsipras. Il a indiqué que la réintégration des salariés ne pèserait pas dans la balance budgétaire. Nikos Pappas, le bras droit du Premier ministre, n'exclut pas une augmentation de la redevance pour financer ce retour.