Au lendemain de l’accord trouvé avec l’Eurogroupe, Alexis Tsipras a parlé de succès important. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre a estimé avoir obtenu la fin de l'austérité et des mesures de la troïka en Grèce. « Nous avons franchi une étape décisive, en abandonnant l'austérité, les plans de renflouement et la troïka », a-t-il martelé. Pour lui, l'accord avec les ministres des Finances de la zone euro annule les engagements de l'ancien gouvernement. Alexis Tsipras a donc indiqué que les coupes sur les salaires, les retraites, les licenciements dans le secteur public ou encore la TVA sur l'alimentation et les médicaments seraient annulés.
Concrètement, la possibilité d'une réduction de l'objectif d'excédent budgétaire primaire, c'est-à-dire hors service de la dette, devrait permettre à Athènes de dégager des crédits pour lutter contre ce qu'Alexis Tsipras appelle « la crise humanitaire » en Grèce. Le gouvernement grec pourra choisir les réformes qu'il veut faire, mais il devra en présenter la liste à ses créanciers d'ici lundi soir. Et rien ne dit qu'il aura le feu vert sur la mise en œuvre de son programme : hausse du salaire minimum et des retraites les plus faibles, ou bien arrêt des privatisations.
« Nous avons gagné une bataille, mais pas la guerre », a reconnu le Premier ministre grec. Même si tout se passe bien pour elle la semaine prochaine, la Grèce devra se soumettre à un nouvel examen au mois de juin, elle devra présenter alors « son propre plan de développement ».