Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
La Grèce a tourné une page. Sous couvert d'anonymat, un responsable du gouvernement estime que l'accord pourrait permettre de relâcher un peu la pression sur le budget national. Car le texte parle d'adapter les objectifs d'excédents primaires à la situation économique du pays.
Il salue également les priorités fixées par l'accord : l'évasion fiscale, la corruption, la réforme du secteur public. Et il y ajoute la lutte contre la crise humanitaire, bien qu'elle ne soit pas mentionnée dans le texte.
Dans l'opposition, le porte-parole de la Nouvelle démocratie estime que le pire a été évité. Mais, selon lui, le gouvernement conservateur aurait réussi à sortir des plans d'aide à la date fixée, fin février.
Dans les journaux, les réactions sont partagés
Ce matin, le quotidien conservateurI Kathimerini parle de « compromis difficile » dans son article en Une de son site internet. Il souligne que les pressions sur le gouvernement grec ont été immenses.
Ta Nea, un journal centre-gauche, revient sur les sept jours qui ont transformé la relation entre Syriza et ses partenenaires européens. Il salue la fin des scénarios de « Grexit » - une possible sortie de la zone euro - et de crise des liquidités, mais appelle à attendre la liste des réformes proposées lundi.
Le journal proche de la gauche radicale, Avgi, parle d'une nouvelle époque, sans mémorandum ni troïka, dans la ligne du gouvernement.