Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le nouveau président grec Prokopis Pavlopoulos est un point lourd de la Nouvelle démocratie, le parti conservateur. Ce professeur de droit formé en France a été ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Kostas Caramanlis de 2004 à 2009. Il sera vivement critiqué lors de la mort d'un jeune tué par un policier pendant une manifestation fin 2008. Des émeutes avaient alors embrasé la capitale pendant plusieurs jours.
Mais dans l'ensemble, Prokopis Pavlopoulos est plutôt considéré comme modéré. Il entretient de bonnes relations avec tous les niveaux de la politique grecque. Il appartient donc complètement à l'ancien système des partis, tant critiqué par Syriza.
Alors que des noms de personnalités de gauche étaient aussi dans les tiroirs, le Premier ministre a choisi un candidat facile à élire. Alexis Tsipras doit se concentrer sur les négociations avec les créanciers de la Grèce, il poursuit donc dans la voie du pragmatisme. C'était déjà le cas avec le choix du partenaire de coalition, les souverainistes des Grecs indépendants, un parti classé à droite de la Nouvelle démocratie.