Avec notre bureau de Bruxelles,
Les Européens ont adopté des mesures de lutte contre le terrorisme déjà largement entrevues depuis les dernières réunions des ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères et qui s’articulent en trois volets : la sécurité, la radicalisation et la coopération avec les pays tiers. Cette coopération sera centrée sur les pays du Proche-Orient, de l’Afrique du Nord et du Sahel, avec d’abord le lancement de projets relatifs à la sécurité, à l’échange d’informations et aux contrôles des frontières. Une large place est faite au projet de dialogue entre cultures et civilisations pour la promotion des libertés fondamentales.
Ce dialogue sera aussi au centre du volet de lutte contre la radicalisation qui comprendra aussi une promotion des valeurs de tolérance, de solidarité et de non-discrimination. La radicalisation dans les prisons et sur Internet sera le pivot de cette lutte à l’intérieur du territoire européen.
Le volet sécurité enfin passera entre autres par un renforcement de l’échange de renseignements en particulier à travers un accroissement du rôle d’Eurojust et Europol, les agences de justice et de police criminelle de l’UE. Le financement du terrorisme et la lutte contre le blanchiment feront partie de cette action ainsi que la lutte contre le trafic d’armes.
Schengen et le PNR
Les Européens se sont aussi largement penchés sur les contrôles aux frontières. Ils vont faire en sorte de modifier le code frontalier de Schengen de façon à pouvoir procéder à des contrôles automatiques des citoyens européens aux frontières extérieures de l’Union alors que c’était pour l’instant aléatoire.
Ils ont aussi demandé avec insistance au Parlement européen d’adopter le projet de registre des données des passagers aériens, le fameux PNR (Passenger Name Record). Mercredi, les députés européens ont voté une résolution dans laquelle ils s'engagent à sa mise en oeuvre. Ce projet pourrait voir le jour d’ici la fin de l’année, un délai qui a passablement énervé le Premier ministre belge.