Le cas de la Grèce ne laisse pas indifférent. Chacun y va de son diagnostic, certains moins patients que d'autres. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, par exemple semblait passablement agacé lundi 9 février à Istanbul. « Je suis prêt à donner toute l'aide qu'on veut, mais si on ne veut pas de mon aide, très bien ! », a-t-il lancé avant d'assurer une fois encore qu'il fallait un programme de réforme en bonne et due forme, conclu avec les créanciers de la Grèce.
Les autres ministres du G20 semblaient, en revanche, plutôt confiants dans le fait qu'une solution négociée pourrait être trouvée. A Londres, David Cameron prépare déjà ce qui n'est encore qu'une possible sortie de la Grèce de la zone euro à la fin du mois, et aux risques de contagion que cela pourrait susciter.
Restent les premiers intéressés. Devant le parlement ce lundi, Yanis Varoufakis, le ministre grec des Finances a répété qu'une solution devait être trouvée avec Bruxelles, tout en respectant le vote de ses concitoyens. « Si le médicament avait été amer mais efficace, nous aurions accepté de le boire, a-t-il expliqué. Mais la potion était toxique. Et on continue de vouloir nous la faire boire. Il fallait bien que quelqu'un dise enfin “non”. »