Avec notre envoyé spécial à Athènes, Tudor Tepeneag
La victoire d’Alexis Tsipras, et de son parti de la gauche radicale Syriza, ne fait plus de doute à Athènes. Pourtant lors d’un dernier meeting de campagne dans une salle bondée, le chef de la majorité actuelle, le conservateur Antonis Samaras, a promis que « l’accident Tsipras » n’arriverait pas. « Nous n’allons pas permettre que le pays revienne en arrière », a-t-il ajouté, fier de quelques bons résultats économiques récents.
« Syriza va dresser l’Europe contre nous », a encore menacé Antonis Samaras. Mais Alexis Tsipras lui a répondu depuis Héraklion, la capitale de la Crète où il est allé rassembler ses partisans. Il les a assurés qu’il ne menait pas une bataille dans un petit coin de l’Europe, mais pour tous les peuples d’Europe. « C’est une bataille pour mettre fin à l’austérité », a martelé le chef de Syriza.
Seule inconnue : le parti atteindra-t-il les 37 % de suffrages ? Ces derniers lui permettraient sans doute d’avoir la majorité absolue au Parlement d’Athènes et les coudées franches pour mener la politique qu’il promet. Selon les derniers sondages, ce scénario n’est plus à exclure.