En Grèce, derniers jours de meeting avant le vote de dimanche

A deux jours des élections legislatives anticipées, en Grèce, l'heure est aux derniers meetings alors qu'un homme continue de grimper dans les intentions de vote. Alexis Tsipras, le chef de Syriza, le parti de la gauche radicale. «La fin de l'humiliation nationale est à portée de vote», a-til clamé devant des milliers de partisans réunis à Athènes hier soir et l'écart se creuse encore plus dans les sondages avec le Premier ministre sortant, Antonis Samaras. 

Avec notre envoyé spécial à Athènes, Tudor Tepeneag

Plusieurs sondages d’opinion montrent que Syriza garde quelques longueurs d’avance sur les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, 4 à 6 points d’écart, et Alexis Tsipras, le leader charismatique de la gauche radicale rêve même d’obtenir la majorité absolue au scrutin de dimanche. Il s’est montré très combatif au meeting d’hier soir, place Omonia dans le centre d’Athènes, promettant la fin de l’humiliation nationale et des ordres reçus de l’étranger.

Les partisans de Syriza espèrent aussi que leur parti remportera une majorité absolue car, selon eux, des alliances affaibliraient sa ligne politique. Cependant quelques uns estiment qu’une alliance avec la formation de centre gauche To Potami (La Rivière) reste possible, à défaut d’être souhaitable.

 

Nouvelle Démocratie joue son va-tout

Les conservateurs de la Nouvelle Démocratie organisent ce soir le dernier meeting de campagne et leur leader, le Premier ministre Antonis Samaras promet aussi des lendemains meilleurs. Il veut tourner à son avantage l’annonce historique de la Banque centrale européenne, qui va racheter de la dette souveraine. Mais la Grèce n’en bénéficiera, veut croire le Premier ministre, que si elle trouve un terrain d’entente avec ces créanciers, rendus nerveux par la perspective d’une victoire de Syriza.

Le troisième homme, Stavros Theodorakis

En Grèce, l'élection pourrait bien se jouer autour d'un troisième homme. Le parti La Rivière est en troisième position dans les sondages. Alors que la gauche radicale pourrait arriver en tête sans obtenir de majorité absolue, elle devra peut-être compter sur une alliance avec le parti de Stavros Theodorakis, un ancien journaliste reconverti en politique il y a un an. Son parti était lui aussi en meeting hier.

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