Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le leader de Potami est un habitué des caméras. Stavros Theodorakis répond aux questions debout, une main dans la poche. Cet ancien journaliste a créé son parti il y a moins d'un an mais il se voit déjà loin : « Nous sommes prêts pour le grand bain, pour les négociations qui sont très importantes pour le futur du pays, pour le changement. En quelques mots pour garantir un beau futur pour notre société. Et ça, nous ne pourrons pas le faire seul, pas cette année en tout cas. Pour les prochaines élections, on verra. »
Pour lui, pas de participation à une coalition sans le respect de quatre principes : la Grèce dans l'Union européenne, la création d'un Etat social, l'équité et la croissance économique. C'est sur ce point qu'il pourrait y avoir des frictions, dit-il, sans citer Syriza : « C'est à ce sujet qu'il pourrait y avoir des conflits, parce que nous ne voulons pas retourner à une économie étatique. Nous ne voulons pas faire croître l'Etat, mais l'économie. »
Selon deux sondages de la société GPO et de l'université de Macédoine, Potami obtiendrait entre 5,2 et 7,5% des votes. En troisième position derrière la coalition de gauche radicale Syriza et les conservateurs de la Nouvelle Démocratie. Il se dit prêt à coopérer avec les deux.