« Nous espérons être les premiers, vous serez les seconds. » C'est en tout cas le vœu que forme George Katrougalos, député européen de Syriza invité au meeting parisien du 19 janvier, lorsqu'il salue Cécile Duflot. Et cette dernière de lui répondre que oui, pour la première fois, « quelque chose est arrivé ». Ce quelque chose, c'est la victoire possible de Syriza, le parti anti-austérité, aux législatives grecques. Une victoire dont une partie de la gauche française espère qu'elle aura un effet domino en Europe. Une perspective assez alléchante pour susciter des rapprochements entre écologistes et Front de gauche, tous derrière Syriza.
« Les écologistes travaillent depuis très longtemps avec le Front de gauche, explique Cécile Duflot, d'EELV. La vraie question, ce n'est pas celle d'une coalition politique ; le vrai sujet, c'est : quel projet pour les peuples européens ? » Le secrétaire national du PC Pierre Laurent est optimiste : « J'espère que cette image, ce soir, nous aidera aussi, nous ici, à construire une gauche anti-austérité plus rassemblée, plus déterminée, avec plus d'espoir. » Jean-Luc Mélenchon s'avance encore plus : « L'opposition de gauche s'élargira bientôt et c'est inéluctable. C'est vrai que ce soir, on voit les contours de ce que pourrait être une coalition plus large que ne l'est le Front de gauche pour l'instant. Et bien sûr qu'on y travaille ! »
Une coalition qui réunirait bien sûr tous ceux qui, à gauche, contestent la politique du gouvernement.