Grève en Italie: le pays paralysé par une cinquantaine de défilés

La politique économique et sociale de Matteo Renzi, et notamment sa réforme social-démocrate du marché du travail, ne passe pas auprès des syndicats. Deux grandes confédérations syndicales italiennes ont lancé vendredi 12 décembre une grève générale de huit heures contre la politique de réforme du gouvernement.

L’Italie est à l’arrêt aujourd’hui. La plupart des trains, des bus et des avions sont bloqués par la grève qui touche de plein fouet le secteur des transports. L’accès au centre de la capitale sera d’ailleurs exceptionnellement ouvert à tous les véhicules. Il faut normalement un permis spécial pour circuler dans le centre de Rome.

Les automobilistes devront néanmoins être patients car, selon les syndicats, il y a une cinquantaine de manifestations dans la journée avec 50 000 participants à Milan, 40 000 à Rome et 50 000 à Naples. Les forces de l'ordre italiennes ne donnent pour leur part jamais d'estimation.

L'appel à la grève et aux manifestations a été lancé à l'appel de la principale confédération syndicale italienne. Elle dénonce la réforme du marché du travail adoptée la semaine dernière par le parlement, une loi qui va faciliter les licenciements et réduire les droits et la protection des salariés.

Il s'agit d'un mouvement de grande ampleur même si la deuxième confédération, la Confédération italienne des syndicats de travailleurs, ne s’est pas associée à la grève. Elle préfère envisager la négociation « d’un grand pacte social » avec le gouvernement de Matteo Renzi.

La réforme a été définitivement adoptée par le Sénat le 3 décembre mais ses décrets d'application doivent encore être rédigés.

Partager :