Avec notre correspondant à Bruxelles, Piere Bénazet
La phrase du commissaire aux Affaires économiques est un peu alambiquée : « Je ne décèle pas pour l’instant de cas de non-respect particulièrement grave des obligations du pacte de stabilité ». Dans la même veine, il affirme que les États à qui des précisions avaient été demandées ont répondu de manière constructive. Il s’agit évidemment entre autres de la France.
Les précisions apportées par le ministère des Finances tablent sur une réduction accrue de la partie structurelle du déficit public français et c’est peut-être ce point qui a rassuré la Commission européenne.
On n'aura en tout cas les détails que dans un mois au plus tard puisque c’est le 30 novembre que tombe l’échéance pour que la Commission publie son avis formel.
C’est donc la future Commission européenne, en poste à partir du 1er novembre, qui devra donner un avis définitif, une responsabilité qui incombera au nouveau commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. Ce sera à lui de déterminer si l’opinion préalable annoncée par son prédécesseur est confirmée puisque celui-ci a utilisé l’expression « pour l’instant » ce qui laisse malgré tout la porte ouverte à un revirement.