Cela a commencé dès la présentation du budget français. Des voix sont venues de Bruxelles pour expliquer qu’il ne pouvait être accepté en l'état pour cause de non conformité avec les objectifs définis par le pacte de stabilité européen. Le ministre de l'Economie a eu beau expliquer que la Commission n'a pas formellement le droit de rejeter le budget français, il existe tout de même des procédures.
« Dans un premier temps, analyse Christophe Blot, économiste à l'OFCE, voici ce que peut faire la Commission : soit elle valide plus ou moins ce projet de budget qui sera ensuite discuté, soit elle refuse directement le budget, considérant que la France ne remplit pas les engagements qui sont ceux qu’elle doit remplir dans le cadre du pacte de stabilité. Dans ce cas-là, elle demanderait immédiatement à la France de prendre des mesures correctives pour ajouter de nouvelles mesures de restriction budgétaire pour l’année 2015. Dans un deuxième temps, la Commission peut décider de soumettre le budget au Conseil européen qui statuera en dernier ressort, pour voir si la France se voit infliger ou non une amende qui pourrait aller jusqu'à 0,2 point de PIB. »
Ce dernier cas ne s’est encore jamais produit. La Commission a deux semaines pour rendre son premier avis.