Il s'agit sans conteste de la première grande manifestation anti-Renzi. Elle était organisée par la plus puissante force syndicale du pays la Confédération générale italienne du travail (CGIL). Elle a rassemblé des centaines de milliers de personnes.
En tête de cortège : un nombre nourri d'étudiants. Comme Giovanna, qui vient de Calabre. Elle confie : « Nous sommes ici parce que l'université, c'est très cher. Renzi, il ne donne pas d'aide aux étudiants. »
Les étudiants sont là, mais il y a également de jeunes travailleurs hostiles au projet de réforme de l'emploi, qui prévoit plus de flexibilité - une facilitation des embauches et des licenciements. Ou encore des retraités, dont Bruno.
Ce père de famille romain se dit très inquiet : « Le gouvernement que nous avons nous fait perdre tous leurs droits aux travailleurs. C'est impossible ! J'ai un fils qui a 42 ans et qui ne travaille pas. »
Malgré l'ampleur de la mobilisation, Matteo Renzi assure que les syndicats ne le feront pas reculer dans sa volonté d'assouplir la loi de 1970 sur le statut des travailleurs. Mais le président du Conseil italien se dit ouvert au dialogue.