Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Béatrice Leveillé
Matteo Renzi est rentré dans l’hémicycle comme un boxeur sur le ring. Après une virile poignée de main avec le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso qui assistait au débat, il s’est lancé dans un vibrant plaidoyer pour une nouvelle Europe : « La demande de croissance, ce n’est pas un pays qui la veut, ça ne sert pas qu’à l’Italie, ça sert à l’Europe. Nous nous ferons entendre avec toute la force voulue. »
Le débat qui a suivi était plutôt animé avec des interventions qui faisaient réagir les collègues italiens. « Mamma mia », ont crié en chœur les journalistes. « Renzi va sûrement répondre à ça ». Le président du Conseil italien a répondu bien sûr, longuement, notamment aux reproches du nouveau président du Parti populaire européen (PPE) Manfred Weber, qui lui demandait de rembourser d’abord la dette de son pays avant de parler de relance économique.
Pour les eurodéputés de droite, ce débat est de toute façon stérile. Matteo Renzi est la coqueluche du jour, mais la présidence tournante n’a pas vraiment de pouvoir et l’Europe aurait, d’après eux, moins besoin de beaux discours que d’actes concrets.