Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Il existe donc une véritable mafia romaine sans lien avec celle du sud du pays, mais qui utilise les mêmes méthodes d’intimidation. C’est ce qu’a révélé le procureur en chef du parquet de Rome, Giuseppe Pignatone, au cours d’une conférence de presse sur un groupe de cette mafia romaine.
37 personnes ont été arrêtées, dont des entrepreneurs et des dirigeants politiques locaux de droite et de gauche. Ils sont accusés d’association mafieuse, d’extorsion, de corruption, de fausse facturation ou encore de recyclage.
Une centaine d’autres personnes sont visées par une enquête. Parmi elles, Gianni Alemanno, maire de Rome entre 2008 et 2013, élu dans les rangs de la droite. Ce dernier a fait diffuser un communiqué dans lequel il affirme avoir « toujours combattu les organisations criminelles » et assure qu'il sortira « la tête haute de l’enquête ».
Le numéro un du groupe démantelé, Massimo Carminati, 56 ans, a un lourd passé criminel. Il est entre autres l’ancien chef d’un groupe terroriste d’extrême droite très actif à Rome entre 1969 et 1983, la période dite des « Années de plomb », qui a profondément marqué l’Italie.