Avec notre correspondante à Moscou,Muriel Pomponne
Selon l’accord de cessez-le-feu conclu mardi 2 décembre, les armes devaient se taire autour de l’aéroport de Donetsk à partir de 15h, temps universel. Des combats meurtriers s’y sont déroulés depuis le mois de mai. Les tirs d’artillerie y ont fait de nombreuses victimes notamment parmi la population civile dans les quartiers jouxtant l’aéroport. C’est le dirigeant séparatiste Andreï Pourguine qui l’a annoncé, alors que les combats autour de ce lieu stratégique n'ont pas cessé depuis le mois de mai, en dépit de la trêve signée le 5 septembre à Minsk. Depuis leur signature, plus de 1 000 personnes ont péri dans l’est de l’Ukraine.
Malgré tout, les combats se poursuivaient mardi soir autour de l'aéroport de Donetsk, bien après l'heure supposée de cessez-le-feu. Les Ukrainiens affirment que ce sont les rebelles qui les ont attaqués. Tout juste y a-t-il eu une pause durant la journée de mardi alors que les combats avaient fait rage lundi.
D'après l'OSCE, un autre accord de cessez-le-feu doit entrer en vigueur le 5 décembre pour la région de Lougansk. On a ainsi appris par le communiqué de l’OSCE, chargé de la médiation, qu’au cours d'une réunion le 29 novembre à Lougansk, le général ukrainien Volodymyr Askarov, le général russe Alexandre Lentsov, numéro deux de l'armée de terre russe, ainsi que les représentants de la république autoproclamée de Lougansk et l'OSCE « sont arrivés à un accord de principe concernant un cessez-le-feu total le long de la ligne du front à partir du 5 décembre. »
D’après l’agence Interfax, le dirigeant séparatiste Igor Plotniski s’est engagé à respecter cet accord. Il affirme que les armes lourdes seront retirées à partir du 6 décembre à une distance de 15 à 20 km. Mais le porte-parole de l’armée ukrainienne dit n’avoir aucune information à ce sujet. Des négociations devaient toutefois se poursuivre mardi soir entre le général ukrainien Askarov et le général russe Lentsov. Jusqu'alors, les Russes avaient toujours affirmé n'être qu’un observateur ne prenant pas part directement à la négociation.